Thursday, June 15, 2006

Emergence in "Marie-Antoinette" / Affleurement dans "Marie-Antoinette"

Sofia Coppola's latest offering is about the life of a teenager-turned-dauphine-turned-queen-of-France and a series of imposed metamorphoses aimed at changing her through and through. Everything is different for her: etiquette, language, manners, clothes, appearance, people, culture and the country, since France is substituted to Austria. Not just France but the Sun King's (Louis XIV) Versailles, that is to say the "golden cage" built to keep the artistocracy away from Paris and hold them under his sway (the "Fronde" was a traumatic period for him). She is married to Louis XVI, as part of an alliance between the two countries. The film follows a well-trodden path for S Coppola: that of a young lady's psyche: her doubts, her emotions, her highs and lows and the meanders of her mind. It chooses the literary technique of the showing of the surface only: a sort of behaviourism. One can only guess from an outsider's point of view, as in Hemingway's or Sarraute's works. The same strategy of emergence is chosen in terms of history. What we are shown is the tip of the historical, social and political French iceberg. The French Revolution is brewing, but only the Versailles surface appears, making the insurrections and the unrest even more ominous. They are all the more impressive and shocking as the crowd of "Sans-Culottes" penetrates the Versailles world. The cocoon is punctured: the reality of the Revolution steps in. Surface is supplanted by depth, which surfaces suddenly and shows its hidden face. It is shocking since we have been following the whereabouts of the Queen and are sensitive to what happens to her: Miss Coppola here uses the control of sympathy. At the end of the film, as the fateful stagecoach takes the King and Queen to Paris, a last shot is devoted to two types of surface: the shining facades of the palace and the scintillating waters of the fountains. None of them can hide the tragic destiny that lies behind or looms beneath the surface for the two protagonists, as the last shot shows.

La dernière oeuvre en date de Sofia Coppola parle de la vie d'une adolescente devenue dauphine, puis reine de France et d'une série de métamorphoses censées la changer de part en part. Tout lui est différent: l'étiquette, la langue, les manières, les vêtements, les apparences, les gens, la culture et le pays, puisque la France se substitue à l'Autriche. Pas seulement la France, mais le Versailles du Roi Soleil, cette "prison dorée" construite pour tenir l'aristocratie loin de Paris et la garder sous son emprise (depuis l'épisode traumatique de la Fronde). On la marie au futur Louis XVI, et ce dans le cadre dune 'alliance entre les deux pays. Le film suit un chemin classique pour S. Coppola: la psyché d'une jeune femme: ses doutes, ses émotions, ses hauts et ses bas et les méandres de son esprit. Il choisit la technique littéraire de l'affleurement, de la seule représentation de ce qui fait surface: une sorte de "behaviourisme". L'on ne peut que supputer d'un point de vue extérieur, comme dans les oeuvres de Hemingway ou de Sarraute. Ce que l'on nous montre n'est que la partie emergée de l'iceberg historique, social et politique français. La Révolution gronde, mais seul la surface de Versailles apparaît, ce qui rend les insurrections et le désordre social encore plus menaçants. Le choc est d'autant plus impressionnant lorsque les "Sans-Culottes" pénètrent le monde versaillais. Le cocon est percé: la réalité de la Révolution entre dedans. La surface est supplantée par la profondeur, qui fait soudainement surface et montre sa face cachée. C'est choquant car nous avons suivi les déambulations de la Reine et sommes sensibles à ce qui lui arrive: Mlle Coppola utilise ici le controle de l'empathie. A la fin du film, alors que la voiture fatidique emmène le Roi et la Reine vers Paris, un dernier plan est consacré à deux types de surface: les façades lumineuses du palais et les eaux scintillantes des fontaines. Nulle ne peut masquer le sort tragique qui attend les deux protagonistes, tapi qu'il est derrière ou sous la surface, comme en témoigne le dernier plan.
Posted by Picasa

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